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Porte parapluie 115 – Artek

Alvar Aalto, 1936

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Artek, Design Finlandais
Porte parapluie 115 Alvar Aalto, 1936

Unique parmi la collection Artek actuelle, ce porte-parapluie réunit bouleau et laiton dans une structure composée de trois piliers en bouleau massif unis par deux boucles en lamelles cintrées à la main. 

Les boucles à lamelles particulières utilisées dans la création de Umbrella Stand 115 nécessitent la force de deux personnes pour se plier et sont livrées avec une seule couture. 

À l'intérieur de la base triangulaire, une casserole en laiton récupère les gouttes d'eau de pluie qui tombent. Au cours de son utilisation et du fait de son utilisation, le laiton développera une riche patine qui lui est propre.

Porte parapluie 115 Alvar Aalto, 1936
Porte parapluie 115 Alvar Aalto, 1936

Porte parapluie 115

Matériaux Bouleau, laqué naturel. Fond en laiton.

Porte parapluie 115 Alvar Aalto, 1936

Alvar Aalto

Alvar Aalto

Alvar Aalto (1898-1976) est un architecte, dessinateur, urbaniste et designer finlandais, adepte du fonctionnalisme et de l'architecture organique. Nombre de ses bâtiments s'intègrent de façon harmonieuse dans le paysage, avec lequel ils forment un tout architectural.

 Dès son plus jeune âge, ce fils de géomètre arpenteur manifeste de l’intérêt et des disposition pour les arts décoratifs. Il créa des objets usuels comme le célèbre vase Aalto et des meubles en bois laminés et courbés.

Néanmoins, c’est d’abord en qualité d’architecte qu’Aalto va s'imposer sur la scène internationale. En 1929, il dessine l’immeuble du journal Turun Sanomat à Turku (son premier bâtiment fonctionnaliste), et deux ans plus tard participe à la conception de l’exposition du 700e anniversaire de Turku, qui sera son premier projet complet de style moderne présenté au public scandinave.

Ces débuts remarqués seront suivis par de nombreuses réalisations architecturales largement saluées, la bibliothèque de Viipuri (maintenant Vyborg en Russie) (1927-1935), le sanatorium de Paimio (1929-1933) et le pavillon de la Finlande pour l’Exposition universelle de Paris en 1937 et de New York en 1939.

À l’inverse de ses contemporains modernistes d’Allemagne et d’Italie, qui prônent l’utilisation de matériaux industriels comme l’acier et le verre, Aalto va faire du contreplaqué son matériau de prédilection. À partir de 1929, il se met à étudier les techniques de placage et explore les limites du contreplaqué moulé avec Otto Korhonen, directeur technique d’une fabrique de meubles de la région de Turku.

 Ces expériences vont conduire à ses fauteuils les plus innovants sur le plan technique, tel le Paimio 41 (1931-1932). Ce design à la fois fonctionnel et séduisant va immédiatement signaler à l’avant-garde internationale la nouvelle voie ouverte par l’usage de contreplaqué ainsi que l’émergence d’un vocabulaire de formes plus douces et chaleureuses.

En 1935, le couple Aalto fonde la société Artek. Sa technique de cintrage du bois va permettre, pour la première fois, d’ancrer les pieds directement sous l’assise sans faire appel à un quelconque châssis ou à une structure supplémentaire. Cette technique originale va donner naissance aux séries de sièges à piètements en L (L-leg, 1932-1933), en Y (Y-leg, 1946-1947) et en éventail (fan-leg, 1954).

Aalto collabore aussi en indépendant avec les verres Riihimäki (1933) et Iittala (1936). Tout comme son mobilier et son architecture, ses créations en verre se caractérisent par leurs formes organiques. Le vase Savoy de 1936 est devenu un classique. Sa forme sinueuse pourrait être aussi une allusion à son nom, qui signifie «vague» en finnois. Quoi qu’il en soit, les lignes rythmiques et asymétriques du Savoy expriment la quintessence de la nature et annoncent les formes fluides qui seront la marque du design scandinave d’après-guerre.

Adepte convaincu de la vocation humanisante du design, Aalto refusait non seulement les formes géométriques rigides mais aussi les tubes métalliques et autres matériaux artificiels, qu’il jugeait trop éloigné de la nature. Son travail fut particulièrement bien accueilli en Grande-Bretagne et aux États-Unis dès les années 1930 et 1940. Ses idées de « père fondateur du design organique » ont beaucoup influencé des designers d’après-guerre comme Charles Eames et Ray Eames.

En 1952, Aalto épouse l’architecte Elissa Mäkiniemi, avec qui il collabore jusqu'à sa mort. Le Musée d’art moderne de New York lui a consacré trois grandes expositions (en 1938, 1984 et 1997). Inspirée par la relation entre l’homme et la nature, la démarche globale et humaniste d’Aalto est le terreau philosophique sur lequel le design scandinave s’est développé et épanoui.

Plus constructeur que théoricien, il a pris des partis fonctionnels et utilisé des éléments standardisés, mais il a surtout fait preuve d'une extrême liberté formelle : évitant le recours systématique aux orthogonales, il a souvent préféré les lignes courbes ou obliques en rapport avec un plan libre et asymétrique, engendrant un espace continu aux subtiles articulations. Enfin, il s'est surtout préoccupé d'harmoniser ses constructions avec le site environnant et de les adapter à la spécificité du programme. Sa démarche s'apparente à bien des égards à celle de Frank Lloyd Wright.