Enfin rééditée par Disderot, la poétique mais rarissime lampe à poser J13 était un rêve inaccessible pour bien des collectionneurs, qui la considèrent comme l’un des plus beaux luminaires français. Inspirée d’un lampion japonais, délicate et épurée, conçue pour être facile à déplacer, elle est destinée à être posée sur un meuble ou directement au sol, que ce soit au salon, dans une chambre ou un bureau.
Le lampadaire J14 est une déclinaison tout aussi rare et recherchée que la lampe J13. Il est aujourd’hui équipé d’un variateur d’intensité qui permet de tirer le meilleur parti de son bel abat-jour en verre opalin. Son élégance minimaliste met en valeur sa finition luxueuse – laiton doré ou brossé, métal chromé ou canon de fusil, marbre noir ou gris.
J13 30 x H45 cm – poids 3,5kg – câble 2m – Source lumineuse incluse, E27 4,5W 460Lm, 2700K
J14 30 x H165 ou H185 cm – Source lumineuse incluse, E27 8W 810Lm, 2700K
Origine Fabriquée en France. Chaque lampe est numérotée et accompagnée d’un certificat d’authenticité.
Joseph-André Motte
Joseph-André Motte est né en 1925 dans les Hautes-Alpes mais c’est à Paris à l’École des arts appliqués à l’industrie qu’il fait ses études sous la direction de Louis Sognot et de René Gabriel, deux des grands maîtres de la modernité française.
Il sort major de sa promotion en 1948 et dès 1952, il intègre l’atelier du troisième grand maître moderne français, Marcel Gascoin. C’est là qu’il rencontre Pierre Guariche et Michel Mortier avec qui il développe une amitié et une profonde connivence professionnelle. Ils créent ensemble l’Atelier de Recherche Plastique (ARP) en 1954 pour présenter aux industriels français un mobilier pratique, confortable, moderne et à un prix raisonnable.
Joseph-André Motte développe ensuite une carrière très prestigieuse qui fait de lui l’un des plus importants leaders de la création contemporaine durant la seconde moitié du vingtième siècle. Il revoit radicalement les matériaux traditionnels comme le rotin, repense l’aménagement des appartements français de l’après-guerre et crée une gamme de sièges révolutionnaires pour Steiner. Il imagine en premier un fauteuil pliant pour être livré démonté en carton, un siège tout en tube métallique recouvert d’une mousse moulée et d’un revêtement déhoussable ou une gamme exceptionnelle de mobilier tout en inox.
Si ce grand chef d’agence est sans doute celui qui a créé le plus de modèles pour le design français, sa carrière a été également couronnée par de nombreuses commandes prestigieuses. Joseph-André Motte aménage, en effet, la plupart des grands aéroports français, est mandaté pour refaire plus d’une centaine de stations de métro (il en reste le style Motte avec ses sièges et ses luminaires qui équipent encore nombre de stations aujourd’hui) et est souvent appelé pour collaborer avec le Mobilier national pour l’ameublement des palais nationaux.
Il obtient la quasi-totalité des récompenses possibles pour un designer à son époque, jusqu’à être élevé au grade de Commandeur des Arts et des Lettres. Sa grande capacité d’invention formelle est souvent copiée, son style sobre et audacieux est emblématique de la création française du vingtième siècle. Sa rigueur et son exigence sont reconnues tout au long de sa carrière au point d’enseigner longtemps dans les meilleures écoles et de diriger le Salon des artistes décorateurs.
Il conçoit deux séries de luminaires pour les Ateliers Pierre Disderot, l’une en verre blanc dans un esprit très japonisant, l’autre en feuilles de plexiglas pliées et tendues entre des tiges de laiton. Elles révèlent à la fois le grand souci de la qualité de la lumière chère à ces créateurs fonctionnalistes mais aussi le soin particulier que Joseph-André Motte a mis toute sa vie dans le détail, les matériaux et la recherche de la proportion parfaite.